Où voir en Martinique la tortue verte Chelonia mydas ?
Cette tortue est emblématique de Martinique représente 80% des tortues observées en snorkeling et plongée pendant nos sorties en catamaran.
Les premières années de la tortue verte sont un mystère
Les premières années de la tortue verte sont encore un grand mystère pour les scientifiques et les plongeurs : on ne sait pas exactement où et comment elles vivent après l’éclosion des œufs. A partir de l’âge de deux ans, on les observe dans les zones benthiques, proche des côtes.
On observe fréquemment de jeunes tortues sur notre site de plongée bouteille entre la pointe Lézarde et la pointe Burgos
Pendant la jeunesse et l’adolescence des tortues vertes (chelonia mydas), elles sont omnivores. Elles s’épanouissent aussi bien sur les herbiers et sur les récifs coralliens, comme par exemple sur notre site de plongée préférée entre la pointe Burgos et la pointe Lézarde. Elles peuvent se nourrir de petits invertébrés, d’alevins de poissons, d’œufs de poissons, de méduse, de zooplancton : tout leur convient.
Passé l’adolescence, donc après 11 – 12 ans pour la tortue verte, elle bascule vers un régime quasiment exclusivement herbivore. Le récif corallien n’est pas suffisamment fourni en végétaux adaptés à leur alimentation, c’est pourquoi elles n’y font que passer.
Lors de nos sorties catamaran, nous préparons généralement un barbecue sur la partie arrière du bourg des Anses d’Arlet : il n’est pas rare d’être « perturbé » à l’apéro par des têtes qui sortent respirer : la tortue verte respire en moyenne toutes les 10 minutes, même si elle peut faire 1h30 d’apnée si elle en a envie.
Les juvéniles comme les adultes de toutes les tailles trouvent donc une alimentation adaptée à leurs besoins, il est donc possible d’admirer aussi bien une jeune tortue de 3 ans qu’une immense « mamie » au format XXXL.
Pensez impérativement à vous munir d’une bouée de signalisation ou une frite pour pouvoir observer des tortues vertes sur la partie arrière du bourg des Anses d’Arlet tout en étant bien visible.
Sa nourriture favorite sur nos côtes est l’herbe à tortue, particulièrement nutritive pour elles. Elles pâturent sur l’herbier, pour prendre de la masse et engraisser. Je dis parfois pour m’amuser que cette herbe constitue le « Mac Do de la tortue », l’idée à retenir étant que pour peu d’efforts, elles retirent beaucoup d’énergie de cette herbe.
Le CNRS suit régulièrement ces populations de tortues vertes, avec des recensements effectués en apnée, des cameras et GPS embarqués pour surveiller leurs habitudes, et divers projets de recherche.
La saison de ponte de la tortue verte va de mars à octobre. Cela étant, chelonia mydas ne pond que rarement en Martinique, les émergences concernent davantage les tortues imbriquées.
Son alimentation manque probablement de vitamines D. Il est probable qu’elle compense ce manque en s’exposant aux rayon UV du soleil quand elle reste un peu plus longtemps à la surface, au-delà du temps nécessaire à sa respiration. Pour rire, je dis dans ces cas-là qu’elle « fait bronzer sa coquille ».
La tortue verte se distingue de la tortue imbriquée par ses écailles nettement dessinées, comme si un dessinateur avait passé un trait de marqueur pour bien les repérer, alors que notre artiste aurait fait tomber les éclaboussures d’un pot de peinture pour sa cousine l’imbriquée, toute tachetée de différentes nuances de vert et noir.
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