Ponton de Grande Anse d'Arlet, 97217 Les Anses-d'Arlet

Les oiseaux de Martinique parmi les plus passionnants

La Martinique compte plus de 200 espèces différentes d’oiseaux, la moitié d’entre elles faisant partie des espèces protégées.

Le pélican survole les baies avec nonchalance et efficacité

Il s’agit de mon oiseau préféré en Martinique : son vol planant au ras de l’eau, le ballet des couples de pélicans, leurs plongées rapides… Certains habitent toute l’année aux Anses d’Arlet et s’amusent parfois à venir « perturber » mon briefing du matin sur nos sorties catamaran : j’adore !

Malgré la menace de son espèce durant la colonisation avec l’exploitation de la canne à sucre ainsi que la pollution détruisant sur son passage l’habitat naturel de cet animal majestueux,  les efforts de préservation entrepris en Martinique ont permis de sauvegarder  ce magnifique symbole de liberté, de beauté et de biodiversité.

Le paille en queue, fils d'Helios Dieu du soleil

Cet oiseau marin pélagique vit en petits groupes près des côtes. Nous l’observons quotidiennement sur notre site préféré de plongée bouteille entre la Pointe Lézarde et la Pointe Burgos. Le paille en queue est capable de plonger à faible profondeur pour pêcher légèrement sous la surface. Sa queue est particulièrement élégante, avec de longs brins blancs, comme la partie basse d’un bouquet de fleurs. Sa principale source de nourriture est le poisson, qu’il capture avec une habileté remarquable grâce à son long bec. D’ailleurs nos pêcheurs ont depuis longtemps développé une relation particulière avec le Pélican qui borde nos plages. Ils le considèrent comme un allié, car sa présence en mer indique souvent la présence de bancs de poissons. Ils le voient comme un symbole de prospérité et de bonnes pêches.

On l’appelle également phaéton, ce qui signifie en grec ancien « le brillant ». Dans la mythologie grecque, Phaéton est le fils du Dieu du soleil Hélios, foudroyé par Zeus pour avoir emprunté le char solaire de son père et en avoir perdu le contrôle.

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La frégate survole les bancs de dauphins et de poissons pour préparer son apéro

D’une taille majestueuse, la frégate est capable de voler deux mois sans se poser pendant ses migrations transocéaniques.

Son plumage n’est pas étanche, aussi vous ne verrez jamais cet oiseau se poser dans l’eau : rien à voir avec des mouettes ou des pélicans. Il est possible d’observer une différence de plumage entre les mâles et les femelles au sein de cette espèce, le mâle arborant une poitrine noire éclatante et un ventre blanc ainsi qu’une queue en forme de V utilisée lors des parades nuptiales pour séduire les femelles tandis que les femelles, elles, ont un plumage plus terne avec des tons de brun.

La frégate attrape ses proies au vol, dès qu’elles approchent de la surface. Son alimentation se compose principalement de poissons et de calamars, et aussi de jeunes tortues lors des éclosions. Parfois il importune des espèces d’oiseaux de mer plus petits, pour les forcer à régurgiter et leur voler leur repas.

Il vit en symbiose avec les bancs de dauphins car lors des chasses, de nombreux poissons passent près de la surface.

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Le héron garde bœuf ou « pique bœuf » surplombe les troupeaux de bœufs

Tout comme les Aigrettes, le Héron est un animal qui préfère se réfugier dans les zones humides de la Martinique tel que les mangroves qui représentent également leurs zones de reproduction. L’une des spécificités  de cet oiseau échassier appartenant à la famille des ardéidés est sa capacité à vivre aux côtés du bétail à proximité des rotofiles ou des tracteurs qui labourent. Il est souvent observé perché sur le dos des boeufs, où il se nourrit des parasites qui se trouvent sur leur peau. C’est pourquoi on lui attribue le nom garde-bœuf. Cette relation mutuellement bénéfique permet au héron d’accéder facilement à ses proies tout en offrant un service de nettoyage aux animaux de ferme.

Je suis toujours fascinée d’observer à quel point il attend la dernière minute pour s’écarter du danger, avec une totale maîtrise ! Il est observé en Martinique depuis la fin des années 1950.

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Petits mais dynamiques, les colibris vous offrent le spectacle de leurs battements d’ailes

Le colibri du nom scientifique Colibri thalassinus, aussi appelé oiseau-mouche est une espèce d’oiseau endémique de l’île de la Martinique.

Cet oiseau mesure entre 6 et 11 cm en fonction des espèces. Certains battent des ailes au rythme de 90 battements par seconde : de vrais athlètes ! Il s’agit d’ailleurs du seul oiseau au monde à savoir voler en marche arrière. Le colibri à tête bleue vit d’ailleurs uniquement en Dominique et en Martinique. Son long bec fin et pointu et sa langue protractile (qui peut s’allonger) lui permettent d’aspirer le nectar des fleurs. En tout en martinique il est possible de compter 4 especes de Colibris :Le Colibri fal vert, Le Colibri madère, Colibri huppé ou Colibri foufou et le Colibri à tête bleu.

La reproduction de cet oiseau nicheur est particulièrement intéressante car se sont les mâles qui jouent un rôle clé dans la construction du nid. En effet, le mâle est responsable de la construction du nid, qui est en forme de coupe et est fait principalement de végétation et de plumes. De son côté la femelle elle pond généralement deux œufs par nidification et c’est elle qui assure l’incubation des œufs. Une fois les œufs éclos, les oisillons sont nourris par les deux parents, qui collectent du nectar de fleurs et des insectes pour les nourrir.

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Certaines espèces endémiques sont menacées

Parmi les espèces endémiques de la Martinique, on peut citer l’oriole, le carouge, ainsi que le moqueur gorge blanche, espèce en voie de disparition que l’on peut parfois apercevoir à la presqu’île de la Caravelle. Les chants des mâles sont plus souvent perceptibles pendant la période de reproduction, entre avril et août.

L’arrivée d’espèces exotiques, comme le merle de Sainte Lucie arrivé dans les années 1960 en Martinique va négativement impacter des populations endogènes : ce dernier « vole » les nids déjà réalisés par les orioles pour y déposer ses propres œufs, en éjectant ceux des autres. Certaines espèces comme les Perroquets sauvages ont même complètement disparu de la Martinique

L’avifaune représente une véritable  richesse  à bien des égards car celle-ci puisqu’elle participe activement à la réduction des insectes (moustiques, mouches notamment) et des rongeurs, ainsi qu’à la dissémination des graines permettant la semence de nouveaux arbres fruitiers mais elle participe également à l’égaiement de nos beaux paysages. C’est dans ce cadre que le muséum national d’histoire naturelle et la Ligue pour la protection des oiseaux LPO avec l’association Le Carouge de la Martinique organisent régulièrement des sorties en mer et sur terre pour profiter de ces rencontres avec la faune mais aussi et surtout sensibiliser la population sur l’importance de ces oiseaux sur nos terres. Protégeons-les, ainsi que leurs habitats de prédilection, comme les forêts où nous randonnons et les zones humides !

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Le rocher du diamant, un refuge pour la faune martiniquaise

Protégé par le Conservatoire du littoral, le rocher du Diamant est un lieu privilégié pour la nidification de plusieurs espèces d’oiseaux marins. Cette formation rocheuse emblématique du sud de la Martinique constituée de falaises abruptes et rocailleuses offrent des crevasses et des cavités idéales pour la construction de leurs nids. Espace naturel protégé où le débarquement est interdit en raison de la présence des oiseaux marins qui y séjournent ce rocher abrite plus d’un millier d’oiseau: Noddi brun, Sterne bridée, Paille en queue, Fou brun, Frégate ou encore des Pélicans..

Ce rocher en forme de diamant nommé Diamond Rock par les colons anglais, témoin de nombreux événements historiques, est un très bon exemple des actions mises en place afin de préserver l’écosystème de l’île aux iguanes ( anciennement appelée Jouanacaera). Par ailleurs, des programmes de recherche et de monitoring ont été mis en place pour mieux comprendre les besoins et les mouvements des oiseaux marins. Ces études  nous permettent aujourd’hui d’identifier les zones les plus sensibles et d’élaborer des stratégies de préservation adaptées.

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