Nous voici partis de Grande Anse en Martinique, direction l’île de Grenade pour la saison cyclonique.
Une navigation facile et sereine
Nous avions l’habitude de faire plutôt des “sauts de puce” pour descendre de Martinique à Grenade, en s’arrêtant à Sainte Lucie, Saint Vincent, Union… Cette année, au vu des restrictions, nous avons fait une grande ligne droite d’environ 150 miles nautiques (environ 280 km), en 28 heures. En étant partis vers 8h30 mardi, nous sommes arrivés à 12h30 à Saint George’s, la capitale de Grenade. La bonne nouvelle, c’est que la nav n’en est que plus agréable : avec vent de travers, la houle passe de façon beaucoup plus agréable que lorsqu’on se retrouve au près.
Nos enfants s’impliquent de plus en plus dans les navigations
Nos enfants sont de veille : c’est eux qui vérifient régulièrement qu’il n’y a pas de bateau à l’horizon. Nous avons plus le temps de moments complices ou tendres pendant les nav.
Puis Ethan prend la barre un moment, en relais du pilote automatique. Il s’éclate un bon moment à suivre son cap “au 201”.
J’ai une pensée pour ma copine Elodie de Union que je ne peux pas passer voir cette année, en tout cas pas pour le moment : fichu Covid !
Des formalités super faciles : merci et bravo Grenade !
Pour venir à Grenade, nous avons fait notre inscription préalablement sur Grenadalima. Il faut leur envoyer au prélable les formulaires du bateau et de santé, et programmer un créneau d’arrivée. Nous avions le droit d’arriver entre ce mercredi matin et vendredi soir, sinon c’était la semaine prochaine. Un ami a eu besoin de reporter son créneau et cela n’a pas posé de souci. Lorsque l’on écrit à l’équipe Grenadalima, les réponses sont précises, rapides, efficaces.
A notre arrivée, nous appelons la marina de Port Louis (VHF canal 14), et nous sommes attendus au ponton. N’oubliez pas de mettre dans votre barre de flèche le drapeau de Grenade et le pavillon jaune (signe que nos formalités ne sont pas encore finalisées) ! Il nous faut descendre avec nos masques pour une prise de température frontale, puis nous obtenons notre sésame : une clearance temporaire. Il nous reste à patienter sur notre voilier pendant une dizaine de jours, puis nous serons recontactés pour effectuer le “quick test”, basé sur une goutte de sang prise sur le pouce, et dont le résultat est connu dans les 15 minutes.
En cas de besoin, tout a été prévu ! Il est possible de faire de l’essence, de l’eau, du gaz, de récupérer nos courses, déposer nos poubelles. Tous les contacts et les procédures détaillées ont été envoyés par mail par l’équipe Grenadalima… Personnellement il me semble que chacun devrait pouvoir s’organiser pour ne pas les importuner : une dizaine de jours, ça n’est pas si long !
A la Marina, ils nous ont dit qu’ils recevaient chaque semaine une quarantaine de voiliers sur ces créneaux de trois jours. Je suis surprise du nombre de voiliers au mouillage : sensiblement le même que les années passées. Je pense qu’il y a des voiliers en moins (ceux qui passaient par Grenade avant de filer vers les îles ABC et Panama), mais aussi des voiliers en plus (ceux qui s’arrêtent d’habitude d’île en île, et arrivent un peu plus tard dans la saison).