De combien d’air a-t-on besoin en plongée ?
La quantité d’air nécessaire en plongée varie en fonction de votre façon de respirer, de votre expérience et de la profondeur à laquelle vous plongez.
Plongeurs débutants : jusqu'à 20L d'air par minute
Une bouteille de 12L gonflée à 200 bars contient 12*200 = 2400L d’air, et vous devez arrêter de l’utiliser lorsqu’il reste 50 bars, ce qui vous laisse 2400 – 600 = 1800L d’air pour votre plongée. En respirant 20L par minute, cela vous permet de plonger pendant environ 1h30 à la surface ou 45 minutes à 10 mètres de profondeur.
Les plongeurs de niveau 1 et 2 consomment généralement autour de 15L par minute. À ce rythme, vous pouvez rester environ 2h à la surface, 1h à 10 mètres de profondeur ou 30 minutes à 20 mètres.
Les plongeurs plus expérimentés, tels que ceux de niveau 3 ou les moniteurs, consomment autour de 12L par minute. Cela leur permet de plonger pendant 2h30 à la surface, 1h15 à 10 mètres ou 50 minutes à 20 mètres. Ces chiffres sont bien sûr des estimations générales !
Comment calculer sa consommation d'air?
Connaître sa consommation d’air est essentiel pour planifier ses plongées en toute sécurité et profiter pleinement de l’exploration des fonds marins. Votre manomètre, qui mesure l’air restant dans votre bouteille, et votre ordinateur de plongée, qui enregistre profondeur et durée, sont vos meilleurs alliés.
Pour calculer votre consommation d’air, notez la pression initiale et finale de votre bouteille ainsi que la durée de la plongée (exprimée en bars). Soustrayez la pression finale de la pression initiale, multipliez par le volume de la bouteille, et divisez par la durée de la plongée pour obtenir votre consommation en litres par minute.
Par exemple, si vous commencez avec 200 bars et terminez avec 50 bars après 60 minutes, votre consommation d’air moyenne sera de (200 – 50) / 60 = 2,5 bars par minute.
La consommation d’air augmente avec la profondeur
Plus vous descendez, plus la pression augmente, et donc plus vous consommez d’air. À 10 mètres, il y a 2 bars, la pression est doublée, donc vous consommez deux fois plus d’air qu’à la surface. À 20 mètres, vous consommez trois fois plus, et à 40 mètres, cinq fois plus. Personnellement, je dépasse rarement les 20 mètres, car j’aime les longues plongées depuis nos sorties journées en catamaran !
Le stress et l’excitation augmentent la consommation d’air. Pensez à votre première rencontre sous-marine avec une tortue : on est loin de l’encéphalogramme plat ! A l’inverse, plus vous êtes détendu avant et pendant la plongée, moins vous consommerez d’air.
Si vous êtes essoufflé, concentrez-vous sur l’expiration complète pour éliminer le CO2, vérifiez votre manomètre, et envisagez de continuer à une moindre profondeur.
Une bonne condition physique, notamment au niveau cardio-respiratoire, réduit la consommation d’air. Les fumeurs, en revanche, peuvent avoir plus de mal à cause de poumons moins performants.
Il est aussi intéressant de noter que les femmes consomment généralement moins d’air que les hommes, probablement en raison de leur gabarit généralement plus petit.
La qualité du palmage joue également : l’idéal étant des gestes grands et amples, jambes quasiment tendues, sans fléchir les genoux.
Si vous êtes dans du courant, même léger, vous risquez de palmer plus fortement, et avec l’effort, votre consommation va également augmenter. Il est donc recommandé de rester détendu et de nager en douceur en utilisant des mouvements amples et fluides.
En outre, une bonne maîtrise de sa flottabilité et du poumon ballast est également essentielle pour économiser de l’air. En étant bien équilibré et en utilisant son gilet stabilisateur de manière efficace, le plongeur peut éviter de devoir compenser en gonflant ou en dégonflant trop souvent car cela consomme une grande quantité d’air. De plus, si vous commencez à lutter contre un problème de surlestage, l’essoufflement peut vite arriver il est donc important de s’entraîner régulièrement à régler sa flottabilité et à se stabiliser à différentes profondeurs pour économiser au maximum son énergie sous l’eau.
De la même façon, si vous avez froid, même légèrement, votre consommation d’air augmentera significativement. Adaptez votre équipement à la température de l’eau et votre sensibilité personnelle : shorty 3mm généralement pour les Antilles mais combinaison intégrale 7mm au Sud de la France.
Les plongeurs débutants ont souvent du mal à stabiliser leur flottabilité et utilisent parfois leurs mains pour se déplacer, ce qui augmente la consommation d’air. En gagnant de l’expérience et en suivant des formations comme le PADI Advanced Open Water, vous améliorez votre technique, ce qui réduit naturellement votre consommation d’air.
Avec l’expérience, les plongeurs développent naturellement des respirations plus profondes et plus lentes, optimisant ainsi l’échange gazeux et réduisant la consommation d’air. Un plongeur expérimenté utilise davantage le « bas » de sa respiration, il va vider davantage ses poumons que lorsqu’il est à la surface. Cette baisse de la fréquence respiratoire et augmentation de son amplitude permet d’augmenter l’efficacité de l’échange gazeux dans les poumons et donc limiter les besoins en air. Cela se fait tout seul, sans même avoir besoin de le conscientiser, au fil des heures passées sous l’eau.
Quoi qu’il en soit, pour votre sécurité, il ne faut jamais faire d’apnée en plongée bouteille : respirez toujours à votre rythme !
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