Protéger la tortue luth en Martinique, une espèce menacée
En étant en mer 100% de l’année sur notre catamaran, ces dernières années nous avons observé seulement deux ou trois fois par an des tortues luth, généralement depuis notre voilier (pas en snorkeling ni en plongée bouteille) : la diminution est perceptible à vue d’oeil, et l’on comprend aisément pourquoi elle figure sur la liste rouge de l’UICN.
La tortue luth : un physique qui fait rêver
Lorsqu’on a la chance de le croiser, cet animal fantastique me fait croire en plein film de sciences fiction, avec sa grande taille et surtout sa peau avec des os dermiques : on croirait un animal sorti de l’imaginaire de mes enfants ! La carapace a l’aspect de cuir avec des boursouflures : magnifique !
La tortue luth, un nageur et plongeur d’exception
Des relevés ont pu démontrer qu’elle plongeait jusqu’à 1300m de profondeur (pareil que nous en plongée bouteille n’est-ce pas ?), et pour des durées de plus de 80 minutes.
Cette grande navigatrice peut parcourir chaque année plusieurs milliers de kilomètres pour rejoindre ses aires d’alimentation en méduses, mets de choix pour une tortue.
La forte baisse des populations de tortues luth fait craindre aux scientifiques un développement de « mer de méduses », sachant que les méduses consomment de nombreux alevins, donc qui dit plus de méduses, dit encore moins de poissons…
Pour les curieux, l’œsophage de la tortue luth est tapissé d’épines, ce qui lui permet de déchiqueter et dépecer les méduses : quand on n’a pas de dents, on fait comme on peut !
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